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Les pratiques dans le Judaisme

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Les pratiques dans le Judaisme Empty Les pratiques dans le Judaisme

Message par Esculape Mer 6 Avr 2011 - 10:20

Les pratiques

1 Organisation hiérarchique.

Nous l’avons dit et répété, chez les juifs, il n’y a pas de structure hiérarchique comme nous pouvons en rencontrer dans l’Église catholique. L’autorité est essentiellement celle de Dieu directement. Elle est donc présente dans la Torah. Qui donc décide d’une vérité de foi ou d’un comportement?

Personne à vrai dire. L’enseignement relève des rabbi qui sont des gens ayant étudié dans une Yeshiva (école rabbinique) et qui sont reconnus comme apte à expliquer et enseigner. Cependant, pour les Juifs, la Torah a été donnée à tout le peuple et non à un groupe de rabbi. Ils ne sont pas des prêtres au sens catholique du mot. Ce sont plutôt des enseignants.

Bien sûr, parmi les rabbi, certains se sont démarqués par leur insistance sur tel ou tel aspect ou leur interprétation parfois originale de la Torah. Ils ont alors fait école et des groupes entiers de Juifs ont suivi l’enseignement de tel rabbi plutôt que tel autre. Dans les temps d’autrefois, la fonction d’unification était remplie par le Sanhédrin. On voyait cette institution comme quelque chose ayant été fondé par Dieu au Sinaï. Cependant, depuis sa disparition lors de la seconde diaspora, on considère qu’il faudrait maintenant une intervention directe de Dieu pour le rétablir.

Il est donc possible de retrouver, selon les communautés, certaines variantes, même sur le plan des rituels, mais dans l’ensemble, les pratiques sont relativement constantes à travers tout le Judaïsme pour que l’on puisse les définir ici.

2 Pratiques de culte

Il est assez difficile de départager les pratiques d’ordre plus liturgique des pratiques relevant essentiellement d’une tradition ancrée. La plupart des fêtes revêtent un caractère traditionnel et liturgique, social et religieux. On peut regrouper l’ensemble de ces pratiques sous le nom de pratiques cultuelles, même si ce terme est parfois un peu inadéquat.

Il existe toutefois une constante dans l’ensemble de ces fêtes et pratiques. Toutes se réfèrent à l’histoire du peuple juif et veulent tantôt remémorer un événement passé où Dieu est intervenu directement, tantôt respecter des habitudes séculaires en lien avec les pratiques des Juifs du tout début de l’Alliance.

Il faut cependant noter que l’ensemble des fêtes n’est pas nécessairement célébré à la synagogue. Chez les juifs, chaque famille est un petit peuple en lui-même et le père de famille est apte à accomplir la plupart des rites liturgiques. Bon nombre de ces rites seront donc faits en famille, à la maison.

2.1 Pratiques collectives.

Parmi les pratiques que nous appellerons collectives, on retrouve les grandes fêtes. Des huit principales, cinq se retrouvent dans la Torah. Il s’agit de Pessah, Chavouot, Soukkoth, Roch Hachana et Yom Kippour. Les trois autres, Pourim, Hannoukah et Simhat-Torah, figurent dans la Bible, mais non directement dans la Torah. Les dates de ces fêtes sont difficiles à déterminer puisque le calendrier juif ne fonctionne pas comme le nôtre. De plus, les fêtes juives ont en général trois significations particulières: une première signification agricole coïncide avec leur origine, une deuxième fait référence à un fait de l’histoire interprété comme une intervention de Dieu et une troisième vient lui donner un sens plus religieux et plus métaphysique.

Pessah est la fête de la Pâque. Célébrée autour du mois d’avril, cette fête est la remémoration de la libération des Hébreux d’Égypte sous la conduite de Moïse. Elle "préfigure la libération de toutes les aliénations, celle qui caractérisera l’ère messianique." (Santoni p.19) Dans un premier temps, quelques jours avant la fête, on procède au grand nettoyage de la maison. Ce ménage intense est aussi le symbole de l’élimination du mal. Lorsqu’arrive la fête, l’ensemble du rituel se déroule à la maison sous la présidence en quelque sorte du père de famille. Une nourriture spéciale dont des pains azymes et l’agneau pascal sont disposés sur la table. Le père lit le récit de la sortie d’Égypte. On mange le repas dans une vaisselle spéciale. Des chants tirés des psaumes et du Cantique des Cantiques sont aussi à l’honneur. La fête dure huit jours.

Chavouot est la fête de la Pentecôte aussi appelée fête des semaines. Célébrée autour du mois de mai, cette fête se situe toujours sept semaines après Pessah et "commémore la révélation du Sinaï au cours de laquelle Dieu a fait don de sa Loi, la Torah..." (Santoni, p.19) Chavouot est célébrée entre autres par une nuit au cours de laquelle on étudie la Torah au lieu de dormir. Cela illustre "la volonté du peuple juif de connaître les contenus de la tradition révélée." (Santoni, p.19)

Soukkoth, célébrée autour d’octobre, est aussi appelé fête des Cabanes et commémore le fait que Dieu a protégé son peuple durant la traversée du désert. En principe, à ce moment, chaque famille s’installe dans une petite maison faite de feuillages (soukah) et pendant sept jours, les membres de la famille obéiront à la prescription de Lv 23, 33-43:

Le Seigneur dit à Moïse: Dis aux Israélites: le quinzième jour du septième mois, on célébrera la fête des Cabanes pendant sept jours, en l’honneur du Seigneur. Le premier jour, il y aura une sainte assemblée: vous ne ferez aucun travail servile. Durant sept jours, vous offrirez au Seigneur des sacrifices par le feu. Le huitième jour, vous aurez une sainte assemblée et vous offrirez au Seigneur des sacrifices par le feu. C’est une assemblée solennelle: vous ne ferez aucun travail servile.

Telles sont les solennités du Seigneur que vous annoncerez pour y avoir de saintes assemblées, pour offrir au Seigneur des sacrifices par le feu, des holocaustes, des oblations, des victimes et des libations, selon le rituel propre au jour fixé, sans parler des sabbats du Seigneur, de vos dons, de vos offrandes votives ou spontanées, que vous présenterez au Seigneur.

Le quinzième jour du septième mois, quand vous aurez récolté les produits de la terre, vous célébrerez une fête du Seigneur durant sept jours. Le premier jour sera jour de repos, de même que le huitième. Le premier jour, vous prendrez du fruit de beaux arbres, des palmes de dattiers, des rameaux d’arbres touffus et de saules de rivière; et vous vous réjouirez devant le Seigneur votre Dieu, sept jours durant. Chaque année, durant sept jours, vous célébrerez cette fête en l’honneur du Seigneur. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants: vous la célébrerez le septième mois. Vous demeurerez durant sept jours sous des cabanes: tous les gens nés en Israël demeureront sous des cabanes, afin que vos descendants sachent que j’ai fait habiter les Israélites sous des cabanes quand je les ai retirés de l’Égypte. Je suis le Seigneur votre Dieu.

C’est ainsi que Moïse fit connaître aux Israélites les fêtes du Seigneur. Immédiatement après Soukkoth vient une petite fête qui a aussi son importance, c’est celle de Simhat-Torah ou fête de réjouissance de la Torah. Ce jour-là, on fait successivement la lecture de la fin de la Torah et de son début, marquant ainsi la continuité dans le temps de la Loi parfaite de Dieu dont la lecture doit être reprise continuellement. C’est une fête de grande réjouissances où l’on honore ceux qui ont lu, où l’on promène la Torah en procession dans la synagogue et où l’on chante, danse et mange des sucreries.

Roch Hachana est la fête du Nouvel An. Contrairement aux aux Chrétiens qui célèbrent joyeusement leur Nouvel An, les juifs célèbrent cette fête dans l’austérité car elle fait partie de ce qu’on nomme les jours redoutables (les Yamim Noraïm). En effet, on y fête la création du monde par Dieu mais surtout la création de l’être humain. Or c’est à cette occasion que Dieu ouvre le grand livre:

Dieu est censé juger ce jour-là les actes de l’année écoulée et disposer les événements de l’année qui débute. C’est donc le moment de faire pénitence, d’implorer le pardon pour le passé et le secours divin pour l’avenir, en invoquant les bienfaits de Dieu dans le passé. (Démann, p. 95)

Cette fête est marquée par une grande célébration à la synagogue au cours de laquelle on sonne le chofar, trompette faite d’une corne de bélier sans défaut, et qui rappelle à Dieu l’obéissance d’Abraham et au peuple d’être obéissant comme Abraham. En même temps, cela incite le juif à faire son examen de conscience. Au cours du repas célébré en famille, on trempera des fruits (souvent une pomme) dans du miel, afin de bien marquer l’espérance que l’année à venir soit douce et féconde.

Roch Hachana sera suivie de dix jours importants consacrés au repentir. Ces dix jours prendront fin avec une autre fête, une des plus importantes du calendrier juif: le jour du Grand Pardon, le Yom Kippour.

Yom Kippour est donc le jour du Pardon ou de l’Expiation. C’est aussi la seule fête de tout le calendrier juif qui ne comporte pas vraiment de signification historique. Un jeûne général de 25 ou 24 heures est alors en vigueur et l’ensemble de la célébration se fait à la synagogue où l’on prie et supplie Dieu de pardonner les péchés. C’est le temps de techouva. Le tout se termine par le son du chofar puis par un grand repas de fête qui célèbre le Pardon accordé par Dieu qui referme le Livre ouvert lors de Roch Hachana. Ces deux fêtes portent le nom de fêtes de Tichri (le mois au cours duquel elles sont célébrées).

On pourrait penser que l’ensemble de ces dix jours se passent dans l’angoisse et la peur. Pourtant tel n’est pas le cas. Démann dit ceci à propos de ces fêtes:

Cependant, malgré le climat d’affliction et de crainte que crée la conscience de la gravité des fautes commises, la note joyeuse de la confiance, de la certitude de la miséricorde et du pardon divins, et l’esprit d’adoration, de louange et d’action de grâces restent constamment présents dans la liturgie du Yom Kippur (sic). (Démann, p.97)

Pourim se fête autour du mois de mars. Elle commémore la délivrance des juifs de la menace d’extermination par les Perses. La figure marquante de cette fête est la reine Esther qui, grâce à son intervention auprès du roi, réussira à faire annuler le décret d’extermination.

La veille, un jeûne prépare la fête qui consiste en des réjouissances matérielles de toutes sortes. L’idée est que puisque c’est l’intégrité physique du peuple qui était menacée à cette époque, les réjouissances doivent être du même ordre, au point que l’observateur non juif a peine à voir une signification religieuse aux événements de la journée. En même temps, on lira d’ailleurs le livre d’Esther dont le nom hébreu est Meguilath Esther, signifiant littéralement "découvrir, caché". Cela signifie qu’à partir de ce moment, Dieu n’interviendra que de façon cachée dans l’histoire humaine et qu’il faudra le découvrir derrière le hasard apparent.

Hanouka est une fête de huit jours pendant lequel le travail est permis. Ce n’est donc pas pleinement une fête. On l’appelle aussi fête des Lumières. Elle se célèbre autour de la fin de décembre et par conséquent autour du Noël des chrétiens. Sa signification historique est la commémoration de la victoire des Maccabées et la purification du temple qui avait été profané par les Syriens. En signe de réjouissance et comme rappel de la ranimation progressive de la lampe du sanctuaire, les huit soirs de la fête, on allume progressivement les cierges de la menora, candélabre à neuf (huit plus un) branches. (Démann, p.97) Aujourd’hui, cette fête prend une grande importance symbolique enracinée dans sa signification historique: la survie du peuple juif et la permanence des valeurs juives face à la persécution à travers les siècles, avec ses lumières qui représentent la foi religieuse. (Benaïm Ouaknine, p. 53)

Il existe encore deux fêtes d’importance inégale selon les régions du monde et les traditions des juifs mais qu’il convient ici de souligner pour être complet. La première est le jeûne du 9 Av (le neuf du mois de Av, autour du mois d’août), appelée en hébreu Tich’a Beav, commémore les événements tristes de l’histoire du judaïsme, particulièrement les deux destructions du Temple, mais comporte aussi un aspect optimiste car on peut considérer que si les prédictions des prophètes sur les destructions se sont réalisées, cela signifie que celles sur l’avènement de l’ère messianique se réaliseront aussi. La deuxième, souvent contestée par les juifs de la Diaspora est celle du Yom Haatsmaout (autour d’avril-mai) qui célèbre la fondation de l’État d’Israël en 1948 et comporte aussi des prières pour les Juifs morts lors de l’holocauste nazi. Elle est célébrée surtout en Israël mais a aussi été adoptée par certaines communautés de la Diaspora.

2.2 Pratiques plus individuelles

Il est très embêtant de regrouper sous le terme pratiques individuelles des pratiques qui ont toujours une signification communautaire. Ce qui a déterminé cette appellation est surtout le fait que ces pratiques se font, soit à la maison, soit selon un cycle de vie qui est en relation avec l’âge individuel du sujet. Il ne faut donc pas entendre cette expression au sens où les juifs ont des pratiques individualistes. Le judaïsme est une religion de peuple et l’ensemble de ses pratiques revêt toujours une signification communautaire.

On pourrait diviser cela en trois parties distinctes. Les prières quotidiennes, d’une part, marquent la vie quotidienne du juif, le shabbat vient couronner sa semaine de travail en sanctifiant le septième jour, tel que prescrit par la Torah, tandis que certaines solennités vont marquer les passages importants de la vie.

Les prières quotidiennes sont généralement importantes pour les Juifs. Le rôle des prières est de remplacer les sacrifices qui ont disparus avec le Temple. Elles sont composées de louanges et de supplications à Dieu ainsi que de rappels des principes fondamentaux de la Loi.

Quotidiennement, il y a trois temps de prière: à l’aube, l’après-midi et le soir. La prière de l’aube est la plus importante. Elle est précédée comme celle du soir du chema, acte de foi fondamental du judaïsme. Les fêtes ainsi que le chabbat ajoutent des prières supplémentaires.

Certains accessoires sont nécessaires pour dire les prières. Les principaux sont la kipa (calotte portée en signe de respect), le talit (châle en soie, laine ou coton, rayé bleu ou noir et terminé par des franges), les téfilin (petites boîtes noires renfermant des passages de la Torah et fixées au front et au bras gauche et dont le port est obligatoire pour tout adulte de 13 ans et plus à l’office du matin). Il existe de plus un autre symbole important encore en usage chez la plupart des Juifs, c’est la mezouza qui est accrochée aux linteaux des portes, marquant le caractère béni de la résidence. C’est un petit tube contenant un texte qui exhorte les Juifs à aimer le Dieu Un. (Benaïm Ouaknine, p.47).

Le jour du chabbat est un jour très spécial pendant lequel on doit absolument se reposer, cesser tout travail et se consacrer à Dieu. Selon Szlakmann, le Shabbat comporte plusieurs fonctions et plusieurs significations et plusieurs interdits. Nous les verrons successivement dans un style plutôt télégraphique en suivant de près ce qu’indique Szlakmann (pp. 100-112)

1.- Abstention de tout labeur, du vendredi au coucher du soleil jusqu’au samedi au coucher du soleil.
2.- Signification religieuse: le chabbat est l’aboutissement de la création, la dernière création est l’âme humaine, le chabbat doit être consacré à la vie de l’âme.
3.- Signification sociale: même esclave, le chabbath fait de l’humain un homme libre au moins un jour par semaine.
4.- Plusieurs interdits tous relatifs au travail viennent marquer la reconnaissance de la souveraineté absolue de Dieu sur l’univers en admettant que le travail humain ne porte des fruits que par la grâce divine.
5.- Le chabbath est aussi la proclamation de la souveraineté de l’homme sur la terre puisqu’en cessant tout travail, le Juif affirme qu’il n’est pas l’esclave de ce travail.
6.- L’ensemble du Chabbath est marqué par des rites pour lesquels nous renvoyons ici aux pages 109 à 112 de Szlakmann.
En occident, le chabbat est généralement fêté par l’ensemble des juifs. Cependant, il est souvent limité aux repas et au vendredi soir. Cependant, comme nous venons de le voir, la raison même de l’existence du chabbath est la cessation du labeur. Par conséquent, il faut affirmer que le Juif ne respectant pas les interdits du Chabbath est en quelque sorte un "juif non pratiquant", un peu comme on trouve à travers l’ensemble des religions depuis l’avènement de l’industrialisation.

Dans le judaïsme, il y a aussi un certain nombre de rites de passage que nous expliquerons ici brièvement tout en suivant l’âge chronologique.

Le bébé mâle, au huitième jour de sa naissance doit être marqué dans sa chair en signe d’adhésion à l’Alliance de Dieu par la circoncision, la Brit-mila. Si par ailleurs un adulte non-juif voulait se convertir au judaïsme, il devrait également en passer par là.

Une fois atteint l’âge de 13 ans, l’enfant sera considéré comme un adulte, ses parents ne seront plus responsables de ses actes et il devra observer l’ensemble des Lois de la Torah. A cette occasion, une cérémonie au cours de laquelle il lira un passage de la Torah et appelée Bar mitsvah. Cette cérémonie est traditionnellement réservée aux hommes mais de plus en plus de communautés célèbrent une Bar mitsvah pour les femmes (autour de 12 ans) sans toutefois inclure la lecture publique de la Torah qui demeure réservée aux hommes.

L’étape suivante de la vie juive est généralement le quidouchin, le mariage, précédé lui-même des fiançailles au cours desquelles sera signé un engagement écrit, la kétouba. Le mariage est un acte important dans le judaïsme qui ne considère pas et n’a jamais considéré le célibat comme une valeur. Citons ici un texte du Guide des Religions:

Le fiancé remet à la fiancée l’anneau nuptial. Le rabbin lit l’acte de mariage qui définit les engagements mutuels des mariés. Il bénit une coupe de vin, symbole de bonheur et de prospérité, et rend grâces à Dieu. Puis les mariés, couverts du même tallith châle de prières écoutent la lecture des sept bénédictions qui rappellent que tout nouveau foyer juif est une pierre destinée à la reconstruction du temple de Jérusalem. Pendant les sept jours suivants, cette bénédiction est chantée à la fin de chaque repas. Le mariage, dans la mesure où il donne naissance à un nouveau maillon dans la chaîne de transmission de la tradition, constitue une institution essentielle de la vie juive. Le mariage religieux ne peut être dissous que par un divorce religieux. (Guide des religions, Dauphin 1981)

C’est aussi lors du mariage que l’époux doit briser un verre. Ce geste symbolique veut à la fois rappeler la destruction du temple et constitue un engagement de ne jamais oublier Jérusalem.

3 Pratiques morales

Bien qu’il soit tout à fait impossible d’isoler les pratiques morales de la foi, l’ensemble formant un tout, il faut cependant se résoudre à ne pas tout voir en même temps et de courir le risque de tout mélanger. On se souviendra cependant que l’ensemble de ce que nous verrons maintenant est intimement lié aux convictions du peuple juif et découle directement de la Torah. Nous ne répéterons pas toutefois ce qui doit être acquis depuis un certain temps, l’obéissance aux commandements. Nous verrons plutôt certaines pratiques ignorées jusqu’à présent mais qui font pourtant partie intégrante de la vie juive.

Une première chose qu’ils est nécessaire de voir est la dimension communautaire de toute la morale juive. Il est impossible d’être un bon juif sans être bon et juste envers les autres. De la même façon, se retirer du monde pour vivre en ermite dans l’ascèse et le jeûne toute sa vie n’a pas de sens. Les dix commandements comportent d’ailleurs des préceptes religieux regardant la relation à Dieu mais aussi des préceptes sociaux régissant sa vie avec les autres. C’est donc là une bonne indication de l’importance pour les Juifs de vivre dans le monde, en membres d’une communauté et non comme individualistes.

Le travail a aussi chez les Juifs une importance considérable. Le travail a une importance en lui-même puisque bien avant le péché, Dieu avait mis l’humain au jardin d’Éden pour qu’il le cultive, et donc pour qu’il travaille. Toute une série de préceptes concernant le travail ont d’ailleurs été très tôt élaborés dans le judaïsme.

Du point de vue politique, les Juifs respectent l’autorité tant et aussi longtemps que celle-ci ne leur ordonne pas de transgresser la Torah.

Sur le plan des richesses, un grand principe est très important: la Tsedakah. Selon Szlakmann, cette expression a été faussement traduite par charité alors qu’elle viendrait plutôt de la racine Tsedek qui veut dire justice. En fait, il s’agit bien en fait de donner de son argent pour aider les autres. Cependant, ce don n’est pas vu véritablement comme un don mais plutôt comme un devoir de justice qui consiste en une redistribution des richesses. Et comme devoir, le montant n’est pas aléatoire. Il consiste en 10% de ses revenus nets. Mais plus haut encore que la Tsedakah est la bienfaisance qui consiste à visiter les malades, prêter de l’argent sans intérêt, entretenir les étudiants, accompagner les défunts à leur dernière demeure etc...

Bien d’autres attitudes découlent directement de l’idéal de sainteté juif: humilité, amour du prochain, rechercher la paix, accueillir l’étranger, respecter la vie en sont autant d’exemples.

Une personne qui n’est pas juive manifeste toujours une certaine curiosité pour les interdits alimentaires des juifs. Un principe général peut déjà être dégager avant d’aborder plus spécifiquement les règles: la nourriture doit être conforme, c’est-à-dire en accord avec certains principes bibliques très clairs et énoncés dans la Torah. On dit alors que la nourriture est cacherouth, ou, si l’on emploie l’expression française, cachère. Faisons ici un bref survol de ce que cela implique dans la pratique.

Il est permis aux juifs de manger de la viande en respectant un certains nombres de principes de base. Le Juif n’est pas végétarien par principe bien qu’il croie que les humains le redeviendront à la fin des temps, lors de l’avènement de l’ère messianique.

Chez les mammifères, les animaux qui sont cachères sont ceux qui possèdent à la fois les caractéristiques suivantes: quadrupèdes, ruminants et à sabot fendu. Par conséquent, un juif ne mande pas de lapin, de porc ou de cheval, ni tout autre animal ne possédant pas toutes ces caractéristiques à la fois.

Tous les volatiles sont permis aux juifs sauf les oiseaux de proie.

Quant aux poissons et à tout ce qui vit dans l’eau, seuls sont permis les poissons avec écailles et mangeoires, ce qui exclut les anguilles, les crustacés et l’ensemble de ce que l’on nomme généralement fruits de mers.

Quant aux reptiles et aux mollusques en général, ils sont totalement interdits.

Par ailleurs, on ne doit pas manger une viande qui a été abattue n’importe comment. Elle doit être mise à mort à l’aide d’un couteau bien aiguisé pour éviter toute souffrance inutile et complètement vidée de son sang car il est interdit de consommer le sang.

De plus, il est interdit de consommer en même temps de la viande et du lait, un délai de six heures doit être respecté entre la consommation de ces deux types d’aliments. De même, on ne peux jamais mélanger le lait et la viande et par conséquent on doit les faire cuire séparément et même avoir un service de vaisselle différent pour les deux types de mets.

Il convient sans doute maintenant de se demander les raisons qui font que ces interdits sont si importants. Même si la tradition juive affirme que les règles des aliments cachères favorisent les comportements paisibles, (Slazkmann, p. 142), cette même tradition reconnaît que ces règles demeurent un mystère. D’une part, elles n’ont rien à voir avec des principes d’hygiène et d’autre part elles ne peuvent être mises en relations avec un certain dégoût. Szlakmann écrit à ce sujet:

Pour la tradition juive, la "cacherouth" fait partie des règles dont la raison est inaccessible à l’entendement humain; le juif doit les accepter avec confiance. (Szlakmann, p.137)

Ainsi, le juif se soumet à ces règles avec humilité, confiant qu’en fin de compte, son Dieu sait mieux que lui-même ce qui est bon pour lui, même si cela peut sembler totalement absurde pour la raison humaine.

Mais l’histoire du judaïsme n’est-elle pas tout entière basée sur cette confiance aveugle d’un peuple à son Dieu, confiance à son tour basée sur l’expérience d’une intimité dont la fidélité a maintes fois été éprouvée?

Il serait peut-être intéressant, afin de mieux comprendre, de citer les textes bibliques correspondant à ces interdits. Ils correspondent au chapitre 11 du Lévitique.

Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron: Dites aux Israélites: parmi toutes les bêtes de la terre, voici les animaux que vous pourrez manger. Vous mangerez tout animal qui a le sabot fourchu et qui rumine. Mais vous ne mangerez pas ceux qui sont seulement ruminants, ou qui ont seulement le sabot fendu: le chameau, qui rumine mais n’a pas le sabot fendu, vous le tiendrez pour impur; la gerboise, qui rumine mais n’a pas le sabot fendu, vous la tiendrez pour impure; le lièvre, qui rumine mais n’a pas l’ongle fendu, vous le tiendrez pour impur; le porc, qui a l’ongle fendu et le pied fourchu, mais qui ne rumine pas, vous le tiendrez pour impur. Vous ne mangerez pas de leur viande, vous ne toucherez pas leur cadavre; vous les tiendrez pour impurs. Parmi les bêtes qui vivent dans l’eau, voici celles que vous pourrez manger: vous mangerez tout ce qui a des nageoires et des écailles dans les eaux, la mer et les rivières. Mais vous aurez en horreur tout ce qui n’a point de nageoires ni d’écailles dans les mers et les rivières, parmi tout ce qui grouille dans les eaux et parmi tous les animaux qui s’y trouvent. Ils vous seront en abomination; vous ne mangerez pas de leur chair et vous aurez leurs cadavres en horreur. Tout ce qui dans les eaux, n’a pas de nageoires ni d’écailles vous répugnera. Parmi les oiseaux, voici ceux que vous aurez en horreur et dont, par conséquent, vous ne mangerez pas: l’aigle, l’orfraie et le vautour, le milan et toute variété de faucon, toute espèce de corbeau, l’autruche, l’hirondelle, la mouette et toute variété d’épervier, le hibou, le plongeon, la chouette, le cygne, le pélican, le cormoran, la cigogne, toute variété de héron, la huppe et la chauve-souris. Tout insecte ailé qui marche sur quatre pattes vous répugnera. Toutefois, parmi les insectes ailés qui marchent sur quatre pattes, vous pourrez manger ceux qui, outre leurs pattes, ont des jambes pour sauter sur la terre. Voici donc ceux que vous mangerez: toute espèce de sauterelles: de solam, de hargol et de hagab. Tout autre insecte ailé ayant quatre pattes vous répugnera. Les animaux que voici vous rendront impurs; quiconque touchera leur cadavre sera impur jusqu’au soir, et quiconque emportera leur cadavre lavera ses vêtements et sera impur jusqu’au soir. Vous tiendrez pour impur tout animal qui a des sabots, mais non fourchus, et qui ne rumine pas; quiconque le touchera en sera souillé. Vous tiendrez aussi pour impurs tous les quadrupèdes qui marchent sur la plante des pieds; quiconque touchera leur cadavre sera impur jusqu’au soir; quiconque emportera leur cadavre lavera ses vêtements et sera impur jusqu’au soir. Vous tiendrez ces animaux pour impurs. Parmi les petits animaux qui se meuvent sur le sol, voici ceux que vous tiendrez pour impurs: la taupe, la souris et toute variété de lézard, la musaraigne, la grenouille, la tortue, le lézard et le caméléon. Tels sont les reptiles que vous tiendrez pour impurs; quiconque les touchera morts sera impur jusqu’au soir. Tout objet sur lequel tombera leur cadavre sera souillé: boissellerie, vêtement, peau, sac, n’importe quel ustensile. On mettra cet objet dans l’eau, et il restera souillé jusqu’au soir; après quoi il sera pur. Si l’un de ces cadavres tombe dans un vase en terre, tout ce qui s’y trouve en sera souillé, et vous briserez le vase. Tout aliment atteint par l’eau de ce vase sera souillé, ainsi que toute boisson, quel que soit le récipient qui la contienne. Tout objet sur lequel tombera l’un de ces cadavres sera souillé; le four et le foyer seront détruits: ils sont impurs, et vous les tiendrez pour tels. Cependant les sources et les citernes de réserve resteront pures, mais celui qui touchera au cadavre sera souillé. Si l’un de ces cadavres tombe sur une semence quelconque, cette semence restera pure. Mais si l’on a mis de l’eau sur la semence et qu’il y tombe un de ces cadavres, vous la tiendrez pour impure. Si l’un des animaux dont on peut manger vient à mourir, celui qui touchera son cadavre sera impur jusqu’au soir. Celui qui mangera de cette chair morte lavera ses vêtements et sera impur jusqu’au soir; et celui qui emportera ce cadavre lavera ses vêtements et restera impur jusqu’au soir. Tout animal rampant sur la terre vous sera une chose abominable, on n’en mangera point. Vous ne mangerez d’aucun animal rampant sur la terre, soit de ceux qui se traînent sur le ventre, soit de ceux qui marchent sur quatre pattes ou davantage; vous les aurez en horreur. Ne vous rendez pas vous-mêmes abominables en mangeant un de ces reptiles; évitez leur contact, qui vous souillerait. Parce que je suis le Seigneur votre Dieu, vous vous sanctifierez et vous serez saints, car je suis saint. Vous ne vous souillerez point par ces animaux rampant sur le sol. Je suis le Seigneur, qui vous ai fait sortir d’Égypte pour être votre Dieu. Vous serez saints parce que je suis saint. Telle est la loi concernant les quadrupèdes, les oiseaux, tous les êtres vivants qui se meuvent dans les eaux et tous ceux qui rampent sur la terre. Elle vous fera discerner ce qui est impur de ce qui est pur, l’animal qui peut être mangé de celui qui ne peut l’être.

4 Le Judaïsme aujourd’hui

De nos jours, il va de soi que les Juifs ne sont pas unanimes à respecter l’ensemble de ces principes. Cependant, nous pouvons affirmer qu’une bonne partie du judaïsme applique encore tout cela. En Europe et en Amérique du Nord, on assiste de plus en plus à des phénomènes de non pratique chez les juifs comme chez les autres croyants d’autres religions.

Il serait trop long ici d’analyser les causes de ce phénomène qui peut fort bien s’interpréter du point de vue sociologique. Il faut cependant affirmer avec un sociologue albertain Reginald Bibby (La religion à la carte) qu’il est maintenant pratique courante, au moins au Canada et pour l’ensemble des religions, de choisir parmi sa religion d’origine les fragments qui font son affaire et de délaisser les autres en les remplaçant même parfois par des fragments d’autres religions. Force nous est cependant de constater que ce délavage des religions fait que la relation à Dieu ne peut plus servir à structurer l’individu et il faut se demander dans le cas du judaïsme si cela peut en arriver à ne plus structurer le peuple. Dans ce cas, il faudrait voir dans la montée de la sélection des croyances une menace à l’intégrité même du peuple juif, menace déjà pressentie chez beaucoup de rabbins qui font appel à la tradition et qui tentent désespérément de ramener ce peuple à son originalité de départ. Les Juifs existeront-t-ils encore dans quelques années? En tout cas, la promesse messianique annonce qu’un petit reste au moins atteindra avec intégrité la Jérusalem céleste et qu’il est par conséquent impossible que l’ensemble du peuple disparaisse.

Conclusion

Le judaïsme se présente donc comme l’histoire d’un peuple ayant reconnu la voix de Dieu à travers l’histoire. Suite à une Alliance contractée au Sinaï, ce peuple s’est engagé à suivre la Loi de Dieu, la Torah, et à annoncer ce Dieu à travers les siècles. Pour cela entre autres, les Juifs ont été bafoués, massacrés; maintes fois, on a tenté de les éliminer de la surface de la terre sans pourtant jamais y parvenir.

Le judaïsme proclame un seul Dieu, mais un seul Dieu présent et agissant dans l’histoire, un Dieu qui n’exige pas qu’une conviction mais aussi un agir qui a valu à cette religion d’être appelée un monothéisme éthique.

L’ensemble des préceptes, des fêtes et de la vie juives sont tous tendus vers la mise en pratique de cette Torah, perçue comme l’essentiel de toute vie humaine, et dans l’attente de l’avènement d’un monde de justice et de paix où toutes les nations reconnaîtront ce que les Juifs professent depuis quatre mille ans:

Bibliographie

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Strack, H et G. Stemberger Introduction au Talmud et au Midrash. Cerf, Paris 1985, 432 pages

Yerushalmu, Y.H., Histoire juive et mémoire juive. La Découverte, Paris 1984, 165 pages.

Benaim Ouaknine, Esther. Le judaïsme. Collection les Grandes religions, Guérin, Montréal 1987, 72 pages

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Foreville, Raymonde. Latran I, II, III et Latran IV. Histoire des conciles oecuméniques, 4, L'Orante, Paris 1965 in: Chélini, Jean Histoire religieuse de l'occident médiéval, Colin, Paris 1968.

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Szlakmann, Charles Le judaïsme pour débutants, Editions La Découverte, Paris 1985, 190 pages.

Uterman, Alan. La Sagesse des Mystiques juifs. coll. Les livres de la Sagesse, Presses Sélect, Montréal 1982, 93 pages

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