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LA LIGNEE GRANULOCYTAIRE :
:: campus :: cours :: 4eme année :: Hémobiologie
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LA LIGNEE GRANULOCYTAIRE :
LA LIGNEE GRANULOCYTAIRE :
I) Introduction :
C’est la formation des polynucléaires, qui sont fabriques dans la moelle osseuse, passent dans le sang et exercent leur fonction dans les tissus.
On les appelle également granulocytes car leur cytoplasme contient des granulations.
Ces granulations sont différentes selon les cellules et permettent de différencier trois types de polynucléaires :
- Neutrophiles, Eosinophiles, Basophiles ; ces trois catégories de granulocytes participent aux moyens de défense de l'organisme avec des spécificités différentes.
II) Polynucléaire neutrophile :
Présenté comme principal agent cellulaire antibactérien, le polynucléaire neutrophile (PN) est une cellule capable de façon plus générale de lutter contre divers agents infectieux (bactéries mais aussi virus, levures, mycoplasmes...) et d'éliminer les débris cellulaires, Il participe au mécanisme de la cicatrisation.
A) données morphologiques :
En microscopie optique, la cellule est arrondie et régulière, de 12 à 15µ de diamètre. Son noyau est caractérise par sa lobulation. La chromatine est condensée en petites mottes, de couleur violet-pourpre très foncée. Le nombre de lobes varie d'une cellule à l'autre de 2 à 5 le plus souvent 3.
Le fond du cytoplasme est légèrement acidophile (rosé), Les granulations de couleur marron sont nombreuses, réparties sur toute la surface cytoplasmique, de taille homogène de 0,5 à 1µm.
• L'ultrastructure est celle d'une cellule arrivée à maturité, dans laquelle l'activité de synthèse protéique est limitée. Le noyau lobulé (impression de plusieurs noyaux
sur le plan de coupe) renferme essentiellement de l'hétérochromatine dense aux électrons, située contre la membrane nucléaire, L'appareil de Golgi est peu développé, Le réticulum endoplasmique est peu représenté et les mitochondries
sont petites et rares, les granulations sont de deux types :
les unes petites nombreuses, peu denses, correspondent aux granulations dites secondaires, les autres plus volumineuses et moins nombreuses (granulation primaires).
B) fonctions :
La fonction essentielle du PN est de contribuer à éliminer de l’organisme tout élément étranger, et plus spécifiquement d’empêcher le développement d’agents infectieux, essentiellement bactériens, et plus particulièrement les bactéries dites pyogènes.
Les PN constituent la base essentielle de la défense cellulaire non spécifique , pour cela, ils doivent pouvoir d’abord intervenir rapidement et en nombre suffisant en tout point de l’organisme.
Cette intervention rapide et en nombre dépend de leur répartition dans l'organisme. Leur activité tueuse repose sur le pouvoir d'endocytose et la production quasi instantanée de facteurs bactéricides.
Répartition des PN dans l’organisme :
Arrivés à maturité, les granulocytes neutrophiles se repartissent en trois secteurs : secteur de réserve intramédullaire, secteur vasculaire et secteur tissulaire.
a)Secteur de réserve médullaire :
Au terme de la maturation du métamyélocyte marqué par le début de lobulation nucléaire, la cellule séjourne dans la moelle osseuse pendant une période de 4 jours, au cours de laquelle elle acquiert les propriétés du PN mûr. Le PN peut alors passer dans le secteur vasculaire.
Ce compartiment renferme une masse de PN 3 à 4 fois supérieure à celle du sang périphérique et très facilement mobilisable. Ces PN de réserve sont susceptibles
d'être très rapidement acheminés vers un foyer d'infection.
b) Secteur vasculaire :
Il se répartit en deux pools de même importance et en équilibre constant : le pool circulant et le pool marginé où les PN adhèrent aux parois des vaisseaux de petit calibre, particulièrement des veinules postcapillaires dans la plupart des tissus de l’organisme. La demi-vie dans le secteur vasculaire des PN est de l'ordre de 6 à 8 heures ; Une fois qu'ils sont passés dans les tissus, les PN n'ont plus la possibilité de revenir dans le secteur vasculaire.
c) Secteur tissulaire :
Le passage vers le secteur tissulaire s’effectue essentiellement à partir des veinules postcapillaires, en trois étapes :
1) Rolling sur les cellules endothéliales, faisant intervenir les selectines du PN et celles exprimées par les cellules endothéliales, et les effets de l'IL8 et du PAF .
2) Adhésion sur les cellules endothéliales, mettant enjeu des récepteurs de nature glycoprotéique.
3) Insinuation d'un pseudopode entre deux cellules endothéliales, sans lésion de ces dernières et sans altération de l'étanchéité vasculaire. Ce phénomène est le «chimiotactisme ». Après passage dans les tissus, la durée de vie du PN est de 1 à 3 jours.
Fonction antibactérienne : L'aptitude du PN à remplir son rôle antibactérien repose sur une constitution qui rend compte des propriétés fonctionnelles élémentaires de la cellule :
Activité migratoire :
Le PN est doué de mobilité grâce à l'émission de fins pseudopodes.
Le chimiotactisme : le PN détecte un gradient de concentration d'un facteur dit
« Chimiotactique ».
Endocytose : Il s’agit de la propriété de faire pénétrer à l'intérieur de la cellule des particules entièrement englobées dans la membrane cytoplasmique ; ces particules peuvent être solides ou liquides.
Digestion du matériel ingéré : La dégradation du matériel ingéré (ou au contact externe des PN) est le fait de l'action conjuguée de l'acidité et des enzymes hydrolytiques déversées par les lysosomes primaires.
C) Méthodes d'étude :
a)Données quantitatives :
Le nombre de PN circulants est plus élevé à la naissance que chez l'adulte ; ce nombre augmente encore dans les 24 heures qui suivent pour atteindre
7 à 14 x 10 3/μl, rapidement le nombre se stabilise dans les zones de la petite enfance. On considère que le chiffre des PN de l'enfant approche entre 4 et 8 ans celui de l'adulte (1,5 à 7x10 3/μl). Des augmentations modérées peuvent être liées à l'anxiété, une légère activité physique, la période postprandiale, l'après-midi, la Période ovulatoire, au cours du dernier trimestre de gestation, une polynucléose neutrophile peut être aussi observée ; le travail s'accompagne d'une franche augmentation des PN qui disparaît en 4 à 5 jours.
-POLYNUCLEOSE NEUTROPHILE
Elle est définie par une numération des PNN > 7.000/mm3
Etiologies :
a) Polynucléoses neutrophiles "physiologiques" :
– Grossesse (dernier trimestre).
– Nouveau-né.
– Exercice physique.
b) Etiologies médicamenteuses :
– Corticoïdes.
– Adrénaline.
– G-CSF (facteur de croissance des granuleux).
c) Infections bactériennes :
Septicémie, angine, pneumopathie, pyélonéphrite, appendicite,
cholécystite, leptospirose, listériose, Foyer ORL, dentaire….
d) Pathologies inflammatoires :
- Cancers : en particulier rein, estomac, bronche, pancréas…
- Lymphome de Hodgkin et non hodgkinien (de haut grade).
-Connectivités et vascularites : polyarthrite rhumatoïde, dermatopolymyosite…
e) Régénération médullaire :
Sortie d’aplasie médullaire, d’agranulocytose.
f) Polynucléoses neutrophiles primitives :
– Syndromes myéloprolifératifs.
NEUTROPENIE:
Elle est définie par une numération des PNN < 1700/mm3.
1. Neutropénies périphériques :
– Neutropénie auto-immune :
Présence d’anticorps anti-polynucléaires neutrophiles.
– Neutropénie allo-immune, notamment néonatale.
– Hypersplénisme.
– Neutropénie de margination : trouble de la répartition des PNN.
2. Neutropénies centrales :
a) Neutropénies médicamenteuses :
b) Neutropénies infectieuses :
– Virales : VIH, VHB, EBV, CMV, parvovirus B19, grippe, rougeole, rubéole…
– Bactériennes : typhoïde, brucellose, tuberculose, salmonellose, rickettsiose, septicémie grave.
– Parasitaires : paludisme, leishmaniose viscérale.
c) Syndrome de Felty :
– Polyarthrite rhumatoïde.
d) Insuffisance médullaire :
Envahissement médullaire : leucémie, lymphome, aplasie médullaire,
syndrome myélodysplasique…
e) Neutropénies congénitales :
– Neutropénies cycliques et syndrome de Kostman (agranulocytose congénitale), sont dus à des mutations du gène de l’élastase.
– Déficits immunitaires : syndrome de Wiskott-Aldrich, ataxie-télangiectasie, déficit immunitaire combiné sévère.
– Syndrome de Schwachman (Diamond) : retard de croissance, insuffisance pancréatique externe.
– Maladie de Fanconi.
g) Etiologies carentielles :
– Déficit en B12 et folates.
b) Tests de mobilisation :
Certaines neutropénies sont le fait d'une anomalie de répartition des PN dans leurs différents secteurs, il s'agit en fait de pseudoneutropénies : la masse totale des PN
est normale et les sujets ne sont pas exposés à un risque infectieux.
• Excès de margination des PN du secteur vasculaire : la preuve peut en être faite par le test à l’adrénaline. Le test est positif lorsque l'injection sous-cutanée provoque une
augmentation du nombre de PN d'au moins deux fois la valeur de base, dans un laps de temps variable d'un sujet à l'autre (entre 10 minutes et 3 heures).
c) Études fonctionnelles :
L'étude des fonctions des PN constitue une étape importante de l'exploration des sujets présentant un état de susceptibilité vis-à-vis des agents bactériens.
Il s'agit des examens suivants :
- Etude de la migration
- Mesure de la phagocytose : quantification du nombre de particules de zymosan opsonisées et ingérées par PN.
III) Polynucléaire éosinophile :
Reconnaissable par les caractéristiques de coloration de ses granulations, le polynucléaire éosinophile (PEo) est normalement très faiblement représenté dans le sang.
Joue un rôle essentiel dans les phénomènes allergiques, la défense antiparasitaire et de façon plus générale les réactions inflammatoires.
A) Données morphologiques :
Microscopie optique : présente comme une cellule arrondie de 12 à 17µ de diamètre (le plus grand des granulocytes). Le noyau est constitué le plus souvent de deux lobes, parfois trois. La chromatine est condensée en mottes, le cytoplasme est rempli de granulations volumineuses (Jusqu'à 1.5µ), homogènes, de coloration orangée, tassées les unes contre les autres.
Microscopie électronique : Dans la plupart des PEo, le noyau est composé d'hétérochromatine, sans nucléole. Outre les granulations, le cytoplasme renferme des mitochondries nombreuses, du réticulum endoplasmique lisse et de l'ergastoplasme, des ribosomes libres et en amas, un appareil de Golgi. Cet ensemble suggérant la possibilité d'une synthèse protéique.
On observe en outre de nombreuses vésicules et des particules de glycogène.
Les granulations spécifiques sont volumineuses mais de taille variable et de structure complexe, de forme ovoïde.
B) Données fonctionnelles :
Répartition des PEo dans l'organisme :
Comme les neutrophiles, les PEo arrivés à maturité se répartissent en trois secteurs :
-Secteur médullaire, dont l'expression quantitative est apparemment faible (1à5%
des cellules nucléées du myélogramme), avec un temps d'émergence de 3 à 6
jours, plus court que celui des PN .
- Secteur vasculaire, où leur nombre représente 1/300 de l'ensemble des PEo médullaires et tissulaires. La demi-vie y est de 8 à 12 heures.
- Secteur tissulaire, où la durée de vie est de l'ordre de 7 à 10 jours. Les PEo se retrouvent essentiellement dans les tissus au contact de l'environnement : respiratoire, digestif et cutané, mais aussi en situation pathologique dans les tissus cérébral et cardiaque.
Activités fonctionnelles de base :
— Activité migratoire : ils répondent à de nombreux facteurs chimiotactiques, dont certains sont identiques à ceux qui mobilisent les PN.
— Adhésion : elle met en jeu les récepteurs spécifiques et provoque une augmentation des récepteurs membranaires.
— Endocytose : elle s’effectue de façon identique à celle des PN.
— Activité bactéricide : Elle est plus faible que celle des PN.
Rôles fonctionnels spécifiques :
Qu'il s'agisse de l'hypersensibilité immédiate, ou de défense antiparasitaire.
L’hypersensibilité immédiate :PEo atténuateur des phénomènes allergiques aigus par :
Blocage de la degranulation des basophiles par sécrétion de prostaglandine.
Neutralisation des médiateurs libérés par les basophiles ; histaminase pour l’histamine.
Défense contre l’infection parasitaire : Le PEo est surtout efficace sur les stades larvaires des helminthiases.
C) Données numériques :
Chez l'adulte sain, le nombre de PEo circulants est faible, inférieur à 0.7 x 10 3/μl. représentant de 1 à 5% des GB à l’hémogramme, les valeurs normales sont plus élevées chez le nouveau-né (0.2 à 1,9 x 10 3/μl).
On parle d’éosinophilie quand le taux de PEo est >500/ μl.
-Affections allergiques : asthme bronchique, urticaire, eczéma allergique…
-Maladies chroniques non allergiques de la peau : dermatite herpetiforme, psoriasis….
-Infections parasitaires : toxoplasmose, paludisme…
-Hémopathies malignes : leucémies à PEo, syndromes myéloprolifératifs….
IV) Polynucléaire basophile :
Fonctionnellement associé au mastocyte, qui possède les mêmes propriétés tinctoriales mais reste exclusivement localisé dans les tissus, le polynucléaire basophile (PB) du sang est caractérisé au sein des granulocytes par ses granulations métachromatiques et sa très faible représentation dans l'organisme
A) Données morphologiques :
En microscopie optique sur frottis colorés au MGG, le PB se présente comme
une cellule arrondie d'environ 10 à 15 µ de diamètre (plus petit des polynucléaires). Son noyau central est irrégulier, avec 2 à 3 lobes, la chromatine est condensée
mais les mottes sont moins perceptibles que dans le PN d'autant que des granulations se projettent volontiers sur le noyau. Les granulations sont volumineuses,
de taille variable, de couleur foncée, bleu-noir.
En microscopie électronique : Les granulations spécifiques sont limitées par une membrane identique à celle de la cellule. Elles contiennent des petits grains denses et très homogènes. Les mitochondries sont volumineuses et nombreuses. L’appareil de Golgi peut être bien développé, Il n'y a que peu de glycogène
B) Données fonctionnelles :
Répartition dans l'organisme après différenciation dans la moelle osseuse, les PB passent dans le sang de la même façon que les granulocytes. Des incertitudes persistent sur leur passage intratissulaire : ils pourraient apparaître dans les synoviales articulaires et le myocarde, mais être aussi normalement présents dans les revêtements extérieurs (peau, tractus digestif, voies respiratoires
a) Propriétés fonctionnelles de base :
- Elles sont communes à tous les phagocytes.
b) Rôles fonctionnels spécifiques :
- L’hypersensibilité immédiate s'exprime lors d'un 2e contact avec un allergène chez un sujet sensibilisé (possédant donc des IgE spécifiques), elle est directement due au déversement du contenu des granules spécifiques des PB.
- Dans l'hypersensibilité retardée, le recrutement des PB s'effectue sous l’effet de médiateurs libérés ou activés : lymphokines sécrétées par les lymphocytes T.
-dans la défense antiparasitaire : par sa localisation.
C) Données numériques :
Dans le sang avec les techniques usuelles, le nombre de PB varie de 0 à 0.1 x 10 3/μl chez l'adulte sain. Les méthodes de numération directe établissent la valeur normale ,
le nombre de PB est plus élevé chez le nouveau-né pour atteindre la valeur de l'adulte dès le 15e jour. Dans la moelle, ils sont aussi très peu nombreux.
I) Introduction :
C’est la formation des polynucléaires, qui sont fabriques dans la moelle osseuse, passent dans le sang et exercent leur fonction dans les tissus.
On les appelle également granulocytes car leur cytoplasme contient des granulations.
Ces granulations sont différentes selon les cellules et permettent de différencier trois types de polynucléaires :
- Neutrophiles, Eosinophiles, Basophiles ; ces trois catégories de granulocytes participent aux moyens de défense de l'organisme avec des spécificités différentes.
II) Polynucléaire neutrophile :
Présenté comme principal agent cellulaire antibactérien, le polynucléaire neutrophile (PN) est une cellule capable de façon plus générale de lutter contre divers agents infectieux (bactéries mais aussi virus, levures, mycoplasmes...) et d'éliminer les débris cellulaires, Il participe au mécanisme de la cicatrisation.
A) données morphologiques :
En microscopie optique, la cellule est arrondie et régulière, de 12 à 15µ de diamètre. Son noyau est caractérise par sa lobulation. La chromatine est condensée en petites mottes, de couleur violet-pourpre très foncée. Le nombre de lobes varie d'une cellule à l'autre de 2 à 5 le plus souvent 3.
Le fond du cytoplasme est légèrement acidophile (rosé), Les granulations de couleur marron sont nombreuses, réparties sur toute la surface cytoplasmique, de taille homogène de 0,5 à 1µm.
• L'ultrastructure est celle d'une cellule arrivée à maturité, dans laquelle l'activité de synthèse protéique est limitée. Le noyau lobulé (impression de plusieurs noyaux
sur le plan de coupe) renferme essentiellement de l'hétérochromatine dense aux électrons, située contre la membrane nucléaire, L'appareil de Golgi est peu développé, Le réticulum endoplasmique est peu représenté et les mitochondries
sont petites et rares, les granulations sont de deux types :
les unes petites nombreuses, peu denses, correspondent aux granulations dites secondaires, les autres plus volumineuses et moins nombreuses (granulation primaires).
B) fonctions :
La fonction essentielle du PN est de contribuer à éliminer de l’organisme tout élément étranger, et plus spécifiquement d’empêcher le développement d’agents infectieux, essentiellement bactériens, et plus particulièrement les bactéries dites pyogènes.
Les PN constituent la base essentielle de la défense cellulaire non spécifique , pour cela, ils doivent pouvoir d’abord intervenir rapidement et en nombre suffisant en tout point de l’organisme.
Cette intervention rapide et en nombre dépend de leur répartition dans l'organisme. Leur activité tueuse repose sur le pouvoir d'endocytose et la production quasi instantanée de facteurs bactéricides.
Répartition des PN dans l’organisme :
Arrivés à maturité, les granulocytes neutrophiles se repartissent en trois secteurs : secteur de réserve intramédullaire, secteur vasculaire et secteur tissulaire.
a)Secteur de réserve médullaire :
Au terme de la maturation du métamyélocyte marqué par le début de lobulation nucléaire, la cellule séjourne dans la moelle osseuse pendant une période de 4 jours, au cours de laquelle elle acquiert les propriétés du PN mûr. Le PN peut alors passer dans le secteur vasculaire.
Ce compartiment renferme une masse de PN 3 à 4 fois supérieure à celle du sang périphérique et très facilement mobilisable. Ces PN de réserve sont susceptibles
d'être très rapidement acheminés vers un foyer d'infection.
b) Secteur vasculaire :
Il se répartit en deux pools de même importance et en équilibre constant : le pool circulant et le pool marginé où les PN adhèrent aux parois des vaisseaux de petit calibre, particulièrement des veinules postcapillaires dans la plupart des tissus de l’organisme. La demi-vie dans le secteur vasculaire des PN est de l'ordre de 6 à 8 heures ; Une fois qu'ils sont passés dans les tissus, les PN n'ont plus la possibilité de revenir dans le secteur vasculaire.
c) Secteur tissulaire :
Le passage vers le secteur tissulaire s’effectue essentiellement à partir des veinules postcapillaires, en trois étapes :
1) Rolling sur les cellules endothéliales, faisant intervenir les selectines du PN et celles exprimées par les cellules endothéliales, et les effets de l'IL8 et du PAF .
2) Adhésion sur les cellules endothéliales, mettant enjeu des récepteurs de nature glycoprotéique.
3) Insinuation d'un pseudopode entre deux cellules endothéliales, sans lésion de ces dernières et sans altération de l'étanchéité vasculaire. Ce phénomène est le «chimiotactisme ». Après passage dans les tissus, la durée de vie du PN est de 1 à 3 jours.
Fonction antibactérienne : L'aptitude du PN à remplir son rôle antibactérien repose sur une constitution qui rend compte des propriétés fonctionnelles élémentaires de la cellule :
Activité migratoire :
Le PN est doué de mobilité grâce à l'émission de fins pseudopodes.
Le chimiotactisme : le PN détecte un gradient de concentration d'un facteur dit
« Chimiotactique ».
Endocytose : Il s’agit de la propriété de faire pénétrer à l'intérieur de la cellule des particules entièrement englobées dans la membrane cytoplasmique ; ces particules peuvent être solides ou liquides.
Digestion du matériel ingéré : La dégradation du matériel ingéré (ou au contact externe des PN) est le fait de l'action conjuguée de l'acidité et des enzymes hydrolytiques déversées par les lysosomes primaires.
C) Méthodes d'étude :
a)Données quantitatives :
Le nombre de PN circulants est plus élevé à la naissance que chez l'adulte ; ce nombre augmente encore dans les 24 heures qui suivent pour atteindre
7 à 14 x 10 3/μl, rapidement le nombre se stabilise dans les zones de la petite enfance. On considère que le chiffre des PN de l'enfant approche entre 4 et 8 ans celui de l'adulte (1,5 à 7x10 3/μl). Des augmentations modérées peuvent être liées à l'anxiété, une légère activité physique, la période postprandiale, l'après-midi, la Période ovulatoire, au cours du dernier trimestre de gestation, une polynucléose neutrophile peut être aussi observée ; le travail s'accompagne d'une franche augmentation des PN qui disparaît en 4 à 5 jours.
-POLYNUCLEOSE NEUTROPHILE
Elle est définie par une numération des PNN > 7.000/mm3
Etiologies :
a) Polynucléoses neutrophiles "physiologiques" :
– Grossesse (dernier trimestre).
– Nouveau-né.
– Exercice physique.
b) Etiologies médicamenteuses :
– Corticoïdes.
– Adrénaline.
– G-CSF (facteur de croissance des granuleux).
c) Infections bactériennes :
Septicémie, angine, pneumopathie, pyélonéphrite, appendicite,
cholécystite, leptospirose, listériose, Foyer ORL, dentaire….
d) Pathologies inflammatoires :
- Cancers : en particulier rein, estomac, bronche, pancréas…
- Lymphome de Hodgkin et non hodgkinien (de haut grade).
-Connectivités et vascularites : polyarthrite rhumatoïde, dermatopolymyosite…
e) Régénération médullaire :
Sortie d’aplasie médullaire, d’agranulocytose.
f) Polynucléoses neutrophiles primitives :
– Syndromes myéloprolifératifs.
NEUTROPENIE:
Elle est définie par une numération des PNN < 1700/mm3.
1. Neutropénies périphériques :
– Neutropénie auto-immune :
Présence d’anticorps anti-polynucléaires neutrophiles.
– Neutropénie allo-immune, notamment néonatale.
– Hypersplénisme.
– Neutropénie de margination : trouble de la répartition des PNN.
2. Neutropénies centrales :
a) Neutropénies médicamenteuses :
b) Neutropénies infectieuses :
– Virales : VIH, VHB, EBV, CMV, parvovirus B19, grippe, rougeole, rubéole…
– Bactériennes : typhoïde, brucellose, tuberculose, salmonellose, rickettsiose, septicémie grave.
– Parasitaires : paludisme, leishmaniose viscérale.
c) Syndrome de Felty :
– Polyarthrite rhumatoïde.
d) Insuffisance médullaire :
Envahissement médullaire : leucémie, lymphome, aplasie médullaire,
syndrome myélodysplasique…
e) Neutropénies congénitales :
– Neutropénies cycliques et syndrome de Kostman (agranulocytose congénitale), sont dus à des mutations du gène de l’élastase.
– Déficits immunitaires : syndrome de Wiskott-Aldrich, ataxie-télangiectasie, déficit immunitaire combiné sévère.
– Syndrome de Schwachman (Diamond) : retard de croissance, insuffisance pancréatique externe.
– Maladie de Fanconi.
g) Etiologies carentielles :
– Déficit en B12 et folates.
b) Tests de mobilisation :
Certaines neutropénies sont le fait d'une anomalie de répartition des PN dans leurs différents secteurs, il s'agit en fait de pseudoneutropénies : la masse totale des PN
est normale et les sujets ne sont pas exposés à un risque infectieux.
• Excès de margination des PN du secteur vasculaire : la preuve peut en être faite par le test à l’adrénaline. Le test est positif lorsque l'injection sous-cutanée provoque une
augmentation du nombre de PN d'au moins deux fois la valeur de base, dans un laps de temps variable d'un sujet à l'autre (entre 10 minutes et 3 heures).
c) Études fonctionnelles :
L'étude des fonctions des PN constitue une étape importante de l'exploration des sujets présentant un état de susceptibilité vis-à-vis des agents bactériens.
Il s'agit des examens suivants :
- Etude de la migration
- Mesure de la phagocytose : quantification du nombre de particules de zymosan opsonisées et ingérées par PN.
III) Polynucléaire éosinophile :
Reconnaissable par les caractéristiques de coloration de ses granulations, le polynucléaire éosinophile (PEo) est normalement très faiblement représenté dans le sang.
Joue un rôle essentiel dans les phénomènes allergiques, la défense antiparasitaire et de façon plus générale les réactions inflammatoires.
A) Données morphologiques :
Microscopie optique : présente comme une cellule arrondie de 12 à 17µ de diamètre (le plus grand des granulocytes). Le noyau est constitué le plus souvent de deux lobes, parfois trois. La chromatine est condensée en mottes, le cytoplasme est rempli de granulations volumineuses (Jusqu'à 1.5µ), homogènes, de coloration orangée, tassées les unes contre les autres.
Microscopie électronique : Dans la plupart des PEo, le noyau est composé d'hétérochromatine, sans nucléole. Outre les granulations, le cytoplasme renferme des mitochondries nombreuses, du réticulum endoplasmique lisse et de l'ergastoplasme, des ribosomes libres et en amas, un appareil de Golgi. Cet ensemble suggérant la possibilité d'une synthèse protéique.
On observe en outre de nombreuses vésicules et des particules de glycogène.
Les granulations spécifiques sont volumineuses mais de taille variable et de structure complexe, de forme ovoïde.
B) Données fonctionnelles :
Répartition des PEo dans l'organisme :
Comme les neutrophiles, les PEo arrivés à maturité se répartissent en trois secteurs :
-Secteur médullaire, dont l'expression quantitative est apparemment faible (1à5%
des cellules nucléées du myélogramme), avec un temps d'émergence de 3 à 6
jours, plus court que celui des PN .
- Secteur vasculaire, où leur nombre représente 1/300 de l'ensemble des PEo médullaires et tissulaires. La demi-vie y est de 8 à 12 heures.
- Secteur tissulaire, où la durée de vie est de l'ordre de 7 à 10 jours. Les PEo se retrouvent essentiellement dans les tissus au contact de l'environnement : respiratoire, digestif et cutané, mais aussi en situation pathologique dans les tissus cérébral et cardiaque.
Activités fonctionnelles de base :
— Activité migratoire : ils répondent à de nombreux facteurs chimiotactiques, dont certains sont identiques à ceux qui mobilisent les PN.
— Adhésion : elle met en jeu les récepteurs spécifiques et provoque une augmentation des récepteurs membranaires.
— Endocytose : elle s’effectue de façon identique à celle des PN.
— Activité bactéricide : Elle est plus faible que celle des PN.
Rôles fonctionnels spécifiques :
Qu'il s'agisse de l'hypersensibilité immédiate, ou de défense antiparasitaire.
L’hypersensibilité immédiate :PEo atténuateur des phénomènes allergiques aigus par :
Blocage de la degranulation des basophiles par sécrétion de prostaglandine.
Neutralisation des médiateurs libérés par les basophiles ; histaminase pour l’histamine.
Défense contre l’infection parasitaire : Le PEo est surtout efficace sur les stades larvaires des helminthiases.
C) Données numériques :
Chez l'adulte sain, le nombre de PEo circulants est faible, inférieur à 0.7 x 10 3/μl. représentant de 1 à 5% des GB à l’hémogramme, les valeurs normales sont plus élevées chez le nouveau-né (0.2 à 1,9 x 10 3/μl).
On parle d’éosinophilie quand le taux de PEo est >500/ μl.
-Affections allergiques : asthme bronchique, urticaire, eczéma allergique…
-Maladies chroniques non allergiques de la peau : dermatite herpetiforme, psoriasis….
-Infections parasitaires : toxoplasmose, paludisme…
-Hémopathies malignes : leucémies à PEo, syndromes myéloprolifératifs….
IV) Polynucléaire basophile :
Fonctionnellement associé au mastocyte, qui possède les mêmes propriétés tinctoriales mais reste exclusivement localisé dans les tissus, le polynucléaire basophile (PB) du sang est caractérisé au sein des granulocytes par ses granulations métachromatiques et sa très faible représentation dans l'organisme
A) Données morphologiques :
En microscopie optique sur frottis colorés au MGG, le PB se présente comme
une cellule arrondie d'environ 10 à 15 µ de diamètre (plus petit des polynucléaires). Son noyau central est irrégulier, avec 2 à 3 lobes, la chromatine est condensée
mais les mottes sont moins perceptibles que dans le PN d'autant que des granulations se projettent volontiers sur le noyau. Les granulations sont volumineuses,
de taille variable, de couleur foncée, bleu-noir.
En microscopie électronique : Les granulations spécifiques sont limitées par une membrane identique à celle de la cellule. Elles contiennent des petits grains denses et très homogènes. Les mitochondries sont volumineuses et nombreuses. L’appareil de Golgi peut être bien développé, Il n'y a que peu de glycogène
B) Données fonctionnelles :
Répartition dans l'organisme après différenciation dans la moelle osseuse, les PB passent dans le sang de la même façon que les granulocytes. Des incertitudes persistent sur leur passage intratissulaire : ils pourraient apparaître dans les synoviales articulaires et le myocarde, mais être aussi normalement présents dans les revêtements extérieurs (peau, tractus digestif, voies respiratoires
a) Propriétés fonctionnelles de base :
- Elles sont communes à tous les phagocytes.
b) Rôles fonctionnels spécifiques :
- L’hypersensibilité immédiate s'exprime lors d'un 2e contact avec un allergène chez un sujet sensibilisé (possédant donc des IgE spécifiques), elle est directement due au déversement du contenu des granules spécifiques des PB.
- Dans l'hypersensibilité retardée, le recrutement des PB s'effectue sous l’effet de médiateurs libérés ou activés : lymphokines sécrétées par les lymphocytes T.
-dans la défense antiparasitaire : par sa localisation.
C) Données numériques :
Dans le sang avec les techniques usuelles, le nombre de PB varie de 0 à 0.1 x 10 3/μl chez l'adulte sain. Les méthodes de numération directe établissent la valeur normale ,
le nombre de PB est plus élevé chez le nouveau-né pour atteindre la valeur de l'adulte dès le 15e jour. Dans la moelle, ils sont aussi très peu nombreux.
mardjana- Adjuvent
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