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Mélanome malin : deux traitements révolutionnaires ?
:: koi 2 9 docteur??? :: La med@ctu
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Mélanome malin : deux traitements révolutionnaires ?
Mélanome malin : deux traitements révolutionnaires ?
La prise en charge des mélanomes malins pourrait connaître une nouvelle ère, avec l'avènement de deux molécules qui allongent la survie et réduisent le risque de décès. Le point sur les dernières recherches contre ce cancer particulièrement redoutable.
Deux équipes de chercheurs ont présenté les résultats de leurs travaux au 47e congrès de la société américaine d'oncologie clinique (ASCO) qui se tient à Chicago, jugés extrêmement prometteurs par l'ensemble de la communauté scientifique.
Des taux de réponse de plus de 50 % chez les porteurs d'une mutation
Près de 7 500 nouveaux cas de mélanome apparaissent chaque année en France, et l’on considère que la proportion de ceux qui présentent une évolution métastatique (diffusion du cancer dans l’organisme) est comprise entre 10 et 15 %. A l'heure actuelle, le seul traitement du mélanome métastatique, est une chimiothérapie : le dacarbazine (Deticène®, Sanofi-Aventis). Mais seules 7 à 12 % des tumeurs répondent à ce traitement, et pour la moitié des patients, la survie reste limitée, entre 6 et 9 mois. On déplore chaque année en France 1 500 décès par mélanome métastatique.
La première étude présentée à l'ASCO a porté sur le médicament expérimental vemurafenib, développé par le laboratoire Roche. Cette molécule cible spécifiquement les mélanomes porteurs de la mutation BRAF V600E, soit la moitié de ce type de cancers. Des essais de phases 1 et 2 avaient montré que le vemurafenib présentait une certaine efficacité chez plus de 50 % des patients souffrant d'un mélanome métastatique avec la mutation BRAF V600E. Pour confirmer ces bons résultats et voir si ce médicament permettait d'accroître le taux de survie globale et/ou de survie sans progression de la maladie, l'équipe de chercheurs, parmi lesquels le Dr Caroline Robert (Institut Gustave Roussy), a poursuivi ses travaux dans un essai de phase 3. Cette étude incluait 675 patients atteints d'un mélanome métastatique porteur de la mutation BRAF V600E, non traité au préalable. Son but était de comparer l'efficacité du vemurafenib au dacarbazine.
Une réduction de 63 % du risque de décès
A 6 mois, les résultats étaient tels que les chercheurs ont interrompu l'essai pour mettre tous les patients sous vemurafenib : le taux de survie était de 84 % dans le groupe traité par vemurafenib, contre 64 % pour celui traité par dacarbazine. La survie globale, autrement dit le délai entre l'entrée dans l'étude et le décès (toutes causes confondues), avait nettement progressé, la moitié des patients survivant plus de 12,3 mois sous vemurafenib, contre 8 mois sous chimiothérapie. Plus impressionnante encore, l'amélioration de la survie sans progression de la maladie (période durant laquelle la maladie n’évolue pas), dépasse 5,3 mois sous vemurafenib contre 1,6 mois sous chimiothérapie. Globalement, le vemurafenib a réduit de 63 % le risque de décès, et de 74 % celui de progression de la maladie, par rapport au dacarbazine. En outre, le taux de réponse, autrement dit la proportion de patients ayant vu la taille de leur tumeur diminuer, était près de 10 fois plus élevé avec vemurafenib.
Naturellement, de tels résultats ne vont pas sans un certain prix à payer. Les effets secondaires les plus fréquents du vemurafenib étaient d'ordre cutané, suivis de douleurs articulaires et de fatigue. Des réactions de photosensibilité moyennement ou très sévères ont aussi été observées chez 12 % des patients, mais celles-ci ont pu être facilement contrées par des écrans solaires. Les patients sous chimiothérapie ont, quant à eux, et sans grande surprise, souffert de fatigue, de nausées, de vomissements et de neutropénie (chute des globules blancs), notent les auteurs.
Ipilimumab confirme son intérêt en combinaison avec la chimiothérapie
La deuxième étude a comparé chez 500 malades un traitement par chimiothérapie seule à l'association chimiothérapie-ipilimumab. L'ipilimumab est un anticorps monoclonal injecté par voie intraveineuse. Contrairement à la plupart des traitements utilisés pour traiter les mélanomes, son mécanisme d'action ne cible pas les cellules cancéreuses elles-mêmes mais repose sur l'activation du système immunitaire, lequel va ensuite détruire les cellules malignes. Une étude présentée en 2010 à ce même congrès avait d'ailleurs suscité l'enthousiasme des chercheurs, montrant l'efficacité de l'ipilimumab autant sur la survie globale que sur la survie sans progression.
Les nouveaux résultats ont donc confirmé l'intérêt de cette molécule, qui, combinée à la chimiothérapie dacarbazine, a amélioré le taux de survie à 1 an (47,3 % vs 36,3 %), à 2 ans (28,5 % vs 17,9 %) ainsi qu'à 3 ans (20,8 % vs 12,2 %). Là encore, ces excellents résultats se sont accompagnés d'un certain nombre d'effets secondaires potentiellement graves, beaucoup plus fréquents qu'avec la chimiothérapie seule (56,3 % contre 27,5 %). Toutefois, aucun décès ni perforation gastro-intestinale n'ont été observés, ont souligné les auteurs.
En attendant la mise sur le marché européen, les malades français répondant aux critères d'indication de ces deux nouvelles molécules peuvent déjà en bénéficier par des procédures dites d'autorisation temporaire d'utilisation (ATU de cohorte).
Amélie Pelletier, mai 2011
Sources :
1. Improved Survival with Vemurafenib in Melanoma with BRAF V600E Mutation, Keith T. Flaherty, M. D., and Grant A. McArthur, M.B., B.S., Ph.D. and al. New England Journal of Medicine, 5 juin 2011.
2. Ipilimumab plus Dacarbazine for Previously Untreated Metastatic Melanoma, Axel Hoos, M.D., Ph.D., and Jedd D. Wolchok, m.D., Ph.D. and al. New England Journal of Medicine, 5 juin 2011.
3. ATU de cohort, Protocole d'utilisation thérapeutique et de recueil d'informations RO5185426 (Vemurafenib) 240 mg, comprimés pelliculés (téléchargeable sur le site de l'Afssaps), 10 mai 2011.
La prise en charge des mélanomes malins pourrait connaître une nouvelle ère, avec l'avènement de deux molécules qui allongent la survie et réduisent le risque de décès. Le point sur les dernières recherches contre ce cancer particulièrement redoutable.
Deux équipes de chercheurs ont présenté les résultats de leurs travaux au 47e congrès de la société américaine d'oncologie clinique (ASCO) qui se tient à Chicago, jugés extrêmement prometteurs par l'ensemble de la communauté scientifique.
Des taux de réponse de plus de 50 % chez les porteurs d'une mutation
Près de 7 500 nouveaux cas de mélanome apparaissent chaque année en France, et l’on considère que la proportion de ceux qui présentent une évolution métastatique (diffusion du cancer dans l’organisme) est comprise entre 10 et 15 %. A l'heure actuelle, le seul traitement du mélanome métastatique, est une chimiothérapie : le dacarbazine (Deticène®, Sanofi-Aventis). Mais seules 7 à 12 % des tumeurs répondent à ce traitement, et pour la moitié des patients, la survie reste limitée, entre 6 et 9 mois. On déplore chaque année en France 1 500 décès par mélanome métastatique.
La première étude présentée à l'ASCO a porté sur le médicament expérimental vemurafenib, développé par le laboratoire Roche. Cette molécule cible spécifiquement les mélanomes porteurs de la mutation BRAF V600E, soit la moitié de ce type de cancers. Des essais de phases 1 et 2 avaient montré que le vemurafenib présentait une certaine efficacité chez plus de 50 % des patients souffrant d'un mélanome métastatique avec la mutation BRAF V600E. Pour confirmer ces bons résultats et voir si ce médicament permettait d'accroître le taux de survie globale et/ou de survie sans progression de la maladie, l'équipe de chercheurs, parmi lesquels le Dr Caroline Robert (Institut Gustave Roussy), a poursuivi ses travaux dans un essai de phase 3. Cette étude incluait 675 patients atteints d'un mélanome métastatique porteur de la mutation BRAF V600E, non traité au préalable. Son but était de comparer l'efficacité du vemurafenib au dacarbazine.
Une réduction de 63 % du risque de décès
A 6 mois, les résultats étaient tels que les chercheurs ont interrompu l'essai pour mettre tous les patients sous vemurafenib : le taux de survie était de 84 % dans le groupe traité par vemurafenib, contre 64 % pour celui traité par dacarbazine. La survie globale, autrement dit le délai entre l'entrée dans l'étude et le décès (toutes causes confondues), avait nettement progressé, la moitié des patients survivant plus de 12,3 mois sous vemurafenib, contre 8 mois sous chimiothérapie. Plus impressionnante encore, l'amélioration de la survie sans progression de la maladie (période durant laquelle la maladie n’évolue pas), dépasse 5,3 mois sous vemurafenib contre 1,6 mois sous chimiothérapie. Globalement, le vemurafenib a réduit de 63 % le risque de décès, et de 74 % celui de progression de la maladie, par rapport au dacarbazine. En outre, le taux de réponse, autrement dit la proportion de patients ayant vu la taille de leur tumeur diminuer, était près de 10 fois plus élevé avec vemurafenib.
Naturellement, de tels résultats ne vont pas sans un certain prix à payer. Les effets secondaires les plus fréquents du vemurafenib étaient d'ordre cutané, suivis de douleurs articulaires et de fatigue. Des réactions de photosensibilité moyennement ou très sévères ont aussi été observées chez 12 % des patients, mais celles-ci ont pu être facilement contrées par des écrans solaires. Les patients sous chimiothérapie ont, quant à eux, et sans grande surprise, souffert de fatigue, de nausées, de vomissements et de neutropénie (chute des globules blancs), notent les auteurs.
Ipilimumab confirme son intérêt en combinaison avec la chimiothérapie
La deuxième étude a comparé chez 500 malades un traitement par chimiothérapie seule à l'association chimiothérapie-ipilimumab. L'ipilimumab est un anticorps monoclonal injecté par voie intraveineuse. Contrairement à la plupart des traitements utilisés pour traiter les mélanomes, son mécanisme d'action ne cible pas les cellules cancéreuses elles-mêmes mais repose sur l'activation du système immunitaire, lequel va ensuite détruire les cellules malignes. Une étude présentée en 2010 à ce même congrès avait d'ailleurs suscité l'enthousiasme des chercheurs, montrant l'efficacité de l'ipilimumab autant sur la survie globale que sur la survie sans progression.
Les nouveaux résultats ont donc confirmé l'intérêt de cette molécule, qui, combinée à la chimiothérapie dacarbazine, a amélioré le taux de survie à 1 an (47,3 % vs 36,3 %), à 2 ans (28,5 % vs 17,9 %) ainsi qu'à 3 ans (20,8 % vs 12,2 %). Là encore, ces excellents résultats se sont accompagnés d'un certain nombre d'effets secondaires potentiellement graves, beaucoup plus fréquents qu'avec la chimiothérapie seule (56,3 % contre 27,5 %). Toutefois, aucun décès ni perforation gastro-intestinale n'ont été observés, ont souligné les auteurs.
En attendant la mise sur le marché européen, les malades français répondant aux critères d'indication de ces deux nouvelles molécules peuvent déjà en bénéficier par des procédures dites d'autorisation temporaire d'utilisation (ATU de cohorte).
Amélie Pelletier, mai 2011
Sources :
1. Improved Survival with Vemurafenib in Melanoma with BRAF V600E Mutation, Keith T. Flaherty, M. D., and Grant A. McArthur, M.B., B.S., Ph.D. and al. New England Journal of Medicine, 5 juin 2011.
2. Ipilimumab plus Dacarbazine for Previously Untreated Metastatic Melanoma, Axel Hoos, M.D., Ph.D., and Jedd D. Wolchok, m.D., Ph.D. and al. New England Journal of Medicine, 5 juin 2011.
3. ATU de cohort, Protocole d'utilisation thérapeutique et de recueil d'informations RO5185426 (Vemurafenib) 240 mg, comprimés pelliculés (téléchargeable sur le site de l'Afssaps), 10 mai 2011.
Esculape- Panacée
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